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L’importance de l’enregistrement des chevaux curly lisse au(x) stud-book(s)

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Pourquoi enregistrer tous les chevaux Curly, même à poil lisse, à l’ICHO ou à l’ABCR est essentiel

Le Curly Horse est une race unique, encore peu répandue et peu connue du grand public. Connue pour sa robe frisée, son caractère calme et son caractère hypoallergénique, elle suscite un intérêt croissant en équithérapie, en médiation animale et auprès des particuliers sensibles aux chevaux « classiques ». Mais au-delà de l’apparence, c’est la génétique de ces chevaux qui est précieuse – et parfois sous-estimée, notamment chez les sujets à poil lisse.

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Des gènes rares à préserver… mais pas seulement

Grâce aux progrès du test ADN équin, plusieurs gènes responsables du caractère frisé ont été identifiés, comme SP6KRT25. Un Curly frisé peut ainsi être hétérozygote ou homozygote sur un ou l’ensemble de ces gènes ou encore être porteur des deux gènes (dual gene), ce qui influence son apparence et sa transmission génétique.

En revanche, un Curly à poil lisse ne porte ni SP6, ni KRT25, et ne transmettra donc pas le caractère frisé. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est dépourvu d’intérêt pour la race. Bien au contraire, ces chevaux possèdent un pool génétique précieux, notamment pour la diversité des lignées, le tempérament, ou encore la rusticité, qui sont des qualités recherchées dans les programmes d’élevage.

Les registres officiels comme l’ICHO et l’ABCR recommandent même leur utilisation dans des croisements stratégiques, notamment avec des chevaux homozygotes sur les gènes des boucles, afin d’éviter la consanguinité excessive ou les risques dhomozygotie. Ils jouent donc un rôle complémentaire essentiel au sein de la race.

Les chevaux Curly lisses : une richesse génétique trop souvent négligée

Il ne faut pas réduire l’intérêt d’un Curly à sa robe frisée : les chevaux à poil lisse sont porteurs d’un patrimoine génétique complet, issu de lignées précieuses, parfois anciennes, qui méritent d’être conservées. Leur présence dans les registres est une garantie de diversité génétique et d’équilibre dans les futures générations.

Vendre sans papiers : une fausse bonne idée

Il peut être tentant, pour un éleveur ou un particulier, de ne pas enregistrer un poulain pour alléger son prix de vente ou simplifier la démarche. Après tout, un Curly sans boucles visibles peut sembler « hors standard » aux yeux de certains acheteurs ou plus difficile à vendre. Pourtant, cette approche est à long terme préjudiciable pour la race – et même pour la crédibilité de l’élevage concerné.

Ne pas inscrire un cheval, c’est casser le lien généalogique, rendre sa génétique invisible aux futurs programmes de sélection, et priver la race d’un patrimoine pourtant précieux. C’est aussi transmettre un cheval sans reconnaissance officielle, ce qui nuit à sa valeur, même s’il est issu de lignées de qualité.

Un devoir de responsabilité

Inscrire chaque cheval issu d’un croisement Curly, qu’il soit frisé ou lisse, c’est faire preuve de respect envers le patrimoine génétique que nous avons la chance de détenir. C’est aussi offrir à ses poulains un avenir plus clair, plus traçable, et potentiellement plus utile pour les générations futures. Les bases de données de l’ICHO et de l’ABCR sont des outils précieux pour les éleveurs, permettant de mieux choisir les croisements et d’éviter la consanguinité.

Conclusion

Qu’il soit frisé ou lisse, chaque Curly mérite d’être reconnu. L’inscription à l’ICHO ou à l’ABCR n’est pas une simple formalité : c’est un acte de préservation, un engagement envers une race encore rare et fragile, dont la richesse ne se limite pas aux boucles, mais se niche dans l’ensemble de son héritage génétique.